En ce temps là... un 21 avril 1961.

Publié le par Josep

Ou comment des révolutionnaires de papier firent le jeu du général DeGaulle, en embarquant des militaires sincères dans une aventure qui fut une superbe provocation, une de plus.

Bien avant eux des militaires, qui convaincus que leur entreprise pouvait sauver leur pays, l’Espagne, prirent les armes pour mettre fin aux exactions marxistes. Ce qui en résultât : la fin justifiant les moyens. Dès les premiers jours de la rébellion, de part et autre les fusillades. Pas moyen de revenir en arrière. En sorte de brûler les vaisseaux.

Pour cette pauvre Algérie française, soumise aux révolutionnaires, et aux contre-révolutionnaires, tous imprégnés de républicanisme maçonnique d'aucuns crûrent que l’on pouvait jouer à se faire peur.

De provocations il y en eut, tant et plus en Algérie, Dieu sait combien de pauvres gens furent entraînés sur des sentiers minés. « Tous au Forum » ça avait commencé comme cela, un certain 13 mai. Et puis le 24 janvier 1960, etc, etc., bref inutile de citer cette longue litanie des douches froides que chrétiens et musulmans favorables à l’Algérie française durent endurer comme déceptions.

Arrive donc ce 21 avril 1961.

Fomenté par une kyrielle de braves à trois poils, militaires en activité et en disponibilité et d’autres à la retraire, crurent bon de faire un coup d’éclat.

Allez ! on se répartit les tâches : toi, tu vas voir le général duchmoll et tu le convainc de notre juste cause. Si ça marche, c’est formidable ! Si tu rencontres des difficultés tu l’envoies dans le Sud, dans un hôtel 3 ou 4 étoiles. Consigné, na !

S’il réprouve cette méthode, il faut convaincre un colonel de son entourage, au duchmoll en question, et tu le persuades d’aller fissa lui dire tout le bien qu’il doit penser de « notre » action. Et ainsi, dans toute l’Algérie encore française, il y eut des actions tupperware pour vendre ce qui était invendable.

Formidable. Notez bien camarades, que tous ces gens-là avaient derrière eux, pour la plupart, vingt ans de crapahutages et de guerres mondiales et coloniales. Bref, de quoi vous faire une bonne expérience, pas vrai ?

Dès le premier jour, tous ces indécis, consignés ou pas, avaient à leur disposition des téléphones reliés avec Paris !

Même les hôtels dans le Sud, disposaient de la téléphonie pour les braves qui « résistaient » au « puputsch ».

Sur le toit du Gouvernement général d’Alger (imposant immeuble) les postes à destination, eux aussi de Paris, faisaient feu de tout bois.

Mais que fallait-il donc faire, fusiller les récalcitrants ? Il fallait sauver l’Algérie française, oui ? alors point de chichis.

Et au grand désespoir des civils qui voulaient en découdre, ces braves militaires, leur firent savoir que la guerre c’est sérieux.

Ainsi fut mit un terme à une opération, qui n’était en fait qu’une magnifique provocation, et d’envergure. Et qui, résultat des courses, fut le couronnement du gaullisme triomphant. Et le début de l'agonie de ce qui fut l'Algérie française...

 

 


Publié dans Algérie française

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