« La Ciociara »

Publié le par Josep

Ah ! a-t-on assez entendu les exploits des troupes du général Juin en Italie, pendant la dernière guerre. Ces jours derniers un ancien, de ces temps-là, de me raconter Monte Cassino.
Allez donc en lire ce qu'il s'est vraiment passé. Ci-dessous, un court extrait dans « La Ciociara » (1), d'Alberto Moravia où celui-ci fait une description d'une scène de viol collectif de deux femmes, une mère et sa fille, dans une église de Campanie, par des tirailleurs marocains qui les y avaient préalablement enfermées.

Quand les deux femmes en sortent, elles rencontrent deux officiers français et la mère leur dit : « Vous savez ce qu'ils font ces Turcs  que vous commandez ? Vous savez ce qu'ils font dans un lieu consacré, dans une église, sous les yeux de la Madone ? Les officiers ne comprenaient pas et se regardaient étonnés. Ma fille ici, ils l'ont détruite, oui ils me l'ont détruite à jamais, une fille qui était un ange et maintenant c'est pire que si elle était morte. Vous savez ce qu'ils lui ont fait ?  L'un deux leva la main et fit un geste pour dire ça suffit  et il répéta en italien avec un accent français Pace, pace. L'autre dit à son compagnon que j'étais folle ».

Au moment où la mère soulève la robe de sa fille pour leur faire comprendre, la voiture part à grande vitesse et disparaît. Cette image, où se mêlent la libération et les viols par les soldats marocains est restée gravée dans les mémoires des Italiens. Une autre est celle de ces officiers français qui semblent couvrir dans l'indifférence ce viol d'une jeune fille dans une église par des soldats musulmans se trouvant sous leurs ordres.

(1)   Alberto Moravia, La Ciociara, Milan, Ed. de poche Bompiani, 2006, p. 260 et suivantes.

Source : ICI
Catherine Wihtol de Wenden, « L'islam dans l'armée », Cahiers de la Méditerranée.

Publié dans Guerre 39-45

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